Une caméra d’inspection est un outil de bricolage très pratique pour avoir une bonne vision jusque dans les endroits les plus inaccessibles d’un chantier. On utilise souvent cet appareil pour réaliser des travaux de maintenance, notamment pour inspecter ou détecter une faille au niveau d’une canalisation, d’un puits, des conduits ou des espaces claustrés d’une habitation.
Il existe ainsi différents types de caméra d’inspection adaptée à des travaux spécifiques. Aussi, il convient de bien choisir le matériel qui correspond à vos besoins.
Les différents types de caméras d’inspections
Il existe trois principaux types de caméras d’inspections :
Les endoscopes industriels
Exclusivement dédié à un usage professionnel, les endoscopes industriels permettent de contrôler des conduits ou des espaces réduits. Les professionnels du bâtiment l’associent souvent à une caméra d’inspection de canalisation pour obtenir des résultats plus précis.
Les caméras d’inspection verticale
Ce type de caméra d’inspection est généralement utilisé par des entreprises spécialisées en hydrologie et en hydrogéologie. Pourvu d’un câble assez long, la caméra d’inspection verticale permet d’inspecter les puits de forage. Certains modèles sont aussi utilisés pour contrôler les cheminées, les colonnes sèches ou les puits d’eau.
Les caméras d’inspection de canalisations
Cet outil permet aux professionnels du bâtiment d’inspecter et détecter une fuite dans une canalisation. Bon nombre l’utilisent également pour inspecter les réseaux d’une habitation ou d’un lotissement. C’est aussi un bon outil pour contrôler l’état des canalisations après la pose.
Bien choisir sa caméra d’inspection
Pour définir la caméra d’inspection qui convient aux travaux à réaliser, il convient de vérifier quelques paramètres importants.
Définir les diamètres à inspecter
Le choix d’une caméra d’inspection dépend essentiellement du diamètre que vous comptez travailler. Ceci est fonction de la puissance d’éclairage et du passage de coude. Un seuil minimum et maximum de diamètre est souvent indiqué dans la notice livrée avec l’outil, permettant d’obtenir un rendu correct. Le passage de coude est souvent le meilleur indicateur du diamètre minimum. Mais étant donné que le rayon de courbure sur des coudes à 90° est assez petit, il faut également tenir compte de la longueur de la tête de caméra. C’est généralement le cas des tuyauteries en piscine qui présentent des diamètres inférieurs à 50 mm. Raison pour laquelle, on retrouve des têtes de caméras très courtes chez certains fabricants.
Opter pour un jonc adapté
Le jonc vous permet de pousser la caméra dans la canalisation. Aussi, il convient de le choisir d’une épaisseur adaptée aux diamètres que vous comptez travailler. Un jonc de 4.8 et 5.5 mm conviendra parfaitement sur des diamètres de 40 à 150 mm, parce qu’alors vous obtiendrez une raideur suffisante pour pousser la caméra tout en ayant la liberté de passer des coudes. Ces diamètres requièrent souvent des longueurs de jonc de 30 et 40 m. Pour travailler sur des diamètres plus importants – entre 150 à 400 mm, il faudra un jonc plus épais entre 8,5 et 9,5 mm. Vous serez alors sûr de pousser votre caméra sur 60 voire 120m et pourrez espérer un passage de coude dès 160 mm de diamètre.
Choisir une tête de caméra ajustée aux conditions de travail
Pour obtenir un rendu d’image optimal, il faut choisir une tête de caméra dotée d’une puissance d’éclairage suffisante et offrant une définition d’image du capteur CMOS. Abstenez-vous toutefois de vous fier uniquement au nombre de Leds souvent trompeurs indiqués sur certains produits. Concentrez-vous plutôt sur la qualité de ces Leds car elle en garantit la puissance d’éclairage. Pour des diamètres de 40 mm à 150 mm, une puissance de 80 à 110 Lumens est requise. En revanche, pour des réseaux de 200 à 400 mm, il faudra une puissance plus conséquente de 340 à 360 Lumens.
Pour pouvoir inspecter toutes sortes de problèmes tels que l’écrasement, les déformations ou encore les micro fissures, il est recommandé d’opter pour une netteté et une qualité d’image optimales. Une caméra d’inspection dotée d’un angle de vision de 90° et d’une résolution minimum de 640 x 480 pixels est suffisante pour obtenir des résultats optimaux sur vos travaux.
Utiliser des guides de centrage
Les guides de centrage ou centreurs, permettent d’obtenir une vision globale de la canalisation. Ils servent aussi à protéger la tête de caméra contre tout frottement. Il existe autant de modèles de caméras d’inspection que de centreurs. Les centreurs à roulettes, les centreurs motorisés et les centreurs à arceaux figurent parmi les plus utilisés. Les premiers conviennent parfaitement aux canalisations neuves tandis que les derniers sont plus appropriés pour travailler sur des évacuations encombrées. L’idéal, c’est de trouver le centreur qui vous permet de centrer sur différents diamètres à la fois.
Choisir les bonnes options
Pour optimiser le fonctionnement d’une caméra d’inspection, il existe quelques fonctionnalités optionnelles non négligeables. Entre autres, le compteur métrique ou odomètre, qui permet d’avoir un affichage en temps réel du métré sur votre écran de visualisation. Un petit plus indispensable surtout si vous réalisez un travail de localisation. Disposer d’une batterie vous permet également de gagner en autonomie sur le chantier. Un modèle capable de fournir entre 3 à 4 heures d’autonomie réelle peut amplement suffire pour vous satisfaire. Avoir la possibilité d’enregistrer des photos et vidéos sur une carte SD ou une clé USB peut également vous servir à des fins pratiques, surtout si vous devez écrire un rapport sur votre intervention ultérieurement.
Enfin, certains professionnels vont aussi avoir besoin d’autres fonctionnalités plus poussées comme la localisation. Celle-ci leur permet en effet de localiser leur tête de caméra pour pouvoir intervenir à l’endroit exact une fois l’anomalie repérée. Les têtes de caméras munies d’une sonde émissive conviennent parfaitement à cet usage. Elles sont généralement couplées avec un localisateur sondé en 512Hz ou en 33Hz.
